Hommage au mètre

Saul Steinberg’s Last Self-Portrait

Le rapport à la représentation, à ce qu’est une œuvre d’art, à sa valeur, à sa transmission sont autant de chevaux de bataille que je tente de dompter. Avec Hommage au mètre, je m’attelle à fabriquer des conversations dansées à la chaine, des séries d’hommages à de grandes figures féminines et masculines. Et peut être, ainsi découvrir comment hier parle d’aujourd’hui.

Pour Hommage au mètre, j’imagine une conversation dansée à partir d’une archive textuelle d’une pratique artistique. L’entrée sera toujours la même : la mise en pratique physique de la pratique annoncée et la mise au tamis de son énonciation : Qu’est-ce que je peux reproduire? Quels sont les éléments manquants à la compréhension et à la mise en pratique ? Quels sont les 1ers espaces de transformations ? de transmissions ?

À travers ces conférences dansées, je souhaite interroger un corpus de la danse et sa transmission au corps du danseur ; peut-être découvrir ce qui fait support à ces pratiques, ce qu’il en subsiste et ce via un corps, le mien, femme dansant en 2020.

Et aussi tisser des liens de pratique à pratique, d’expérimentations chorégraphiques à scénographiques, dévoiler des plagiats par anticipation, et découvrir comment hier parle d’aujourd’hui.

Avec Hommage au mètre, il y a le désir d’identifier des glissements d’idées, d’une époque à une autre, d’une discipline à une autre. Imaginer ce projet comme un espace de travail collaboratif devient alors un protocole évident.

Dans le cadre des représentations des conversations dansées, j’imagine une autre invitation; celle d’un historien de l’art, d’un journaliste, d’un artiste… Ces personnes rencontrées ont gré du travail sont du grain à moudre : à partager !